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Cet article vous est proposé par Thibault Taccone rédacteur sur apprendre le cinéma
Filmer, que ce soit avec un reflex, une caméra, un caméscope, votre Smartphone ou tout autre support de prise de vue, nécessite un processus en trois étapes auquel il est impossible de se soustraire :
- Ecriture / préparation
- Tournage
- Montage / export
Il y a de nombreuses actions à effectuer lors et entre les étapes citées ci dessus, mais nous allons être concis afin d’atteindre l’objectif suivant : vous apporter la confiance nécessaire pour réaliser et tourner une vidéo dès aujourd’hui, et non pas demain, ni quand vous aurez estimé que vous en savez assez pour vous lancer.
Si vous n’avez jamais rien tourné, c’est le moment de prendre confiance en vous ! Après la lecture de ces quelques lignes, vous aurez les connaissances minimales requises pour réaliser non pas un projet, mais une vidéo aboutie : reportage, court-métrage, film institutionnel ou autre, car au fond, tout repose sur une architecture que je vous propose de découvrir.
ECRIRE
Ecrire pour un film
Certains cinéastes de la Nouvelle Vague (courant cinématographique français datant du début des années 60) pensaient qu’il était possible de réaliser un film sans rien écrire ou prévoir en amont. En clair, on place un acteur dans un décor naturel quelconque et c’est au réalisateur à trouver les idées au fur et à mesure, selon ce qui se passe dans tel lieu à tel instant.
Cela revient concrètement à tourner son film sur le tas.
Comment vais-je porter cela à l’écran ? Si vous savez quoi filmer, cela sous entend que vous avez une histoire que vous allez développer dans votre vidéo, ou plutôt dans votre film. Si vous savez comment la raconter (donc : la filmer), vous savez ce que disent les personnages et dans quel(s) lieu(x) ils évoluent. C’est déjà un bon début n’est-ce pas ?
Ecrire, cela fait peur. On se dit que l’on n’est pas littéraire, que l’on fait beaucoup de fautes, que notre histoire n’est pas assez intéressante pour être filmée et de nombreux autres prétextes qui font qu’au final, effectivement, vous n’écrivez pas. Ne croyez pas que de votre plume va naitre le prochain scénario qui sera soumis à Spielberg ou à la Fox.
Par contre, vous allez écrire votre propre histoire, qui peut tout à fait être inspirée d’une oeuvre existante. Après tout, de très nombreux films, même ultra connus sont basés sur des romans, des nouvelles voire des faits divers. Certains retracent la vie d’un illustre personnage. Alors pourquoi vous n’écrivez pas ? C’est peut-être le mot histoire que vous rebute : situations complexes à développer, nombreux personnages… Mais qui parle ici de réécrire la saga Star Wars (réal. Georges Lucas) ou Les Sept Samouraïs (réal. Akira Kurosawa, 1954) ?
Votre film peut très bien être l’histoire d’un étudiant qui part acheter du pain et des « choses » lui arrivent. Voilà, vous avez déjà une idée de film. Il n’y a plus qu’à se mettre au boulot et à réfléchir un peu.
Vous vous demandez comment presenter un scenario ? Je vous conseille d’utiliser le logiciel Celtx
NB : pour être certain de la cohérence de votre histoire, écrivez en premier la fin. Si vous savez où vous voulez arriver, il sera alors beaucoup facile de trouver les péripéties.
Ecrire une vidéo
J’ai volontairement généralisé toutes les possibilités de captation (hors « cinéma », ce que nous venons d’aborder précédemment) en employant le terme vidéo pour vous démontrer qu’à partir du moment où vous avez une trame narrative, vous pouvez tourner n’importe quel type de vidéo : reportage, clip etc.
L’expression « trame narrative » est vraiment parfaite pour vous expliquer comment rédiger une vidéo : une trame est une sorte de ligne conductrice à suivre. Elle est narrative car ce qu’elle décrit doit avoir un sens. Ainsi, si vous tournez un clip par exemple, inutile de tout scénariser comme dans le cas d’un film. Vous pouvez vous contenter d’écrire « le chanteur court sur le trottoir », « gros plan sur le batteur » etc. Le tout étant d’avoir un point de départ, un point d’arrivée et « des idées au milieu ». Veillez à la cohérence de l’ensemble, si vous voulez montrer votre oeuvre à d’autres personnes que vos proches.
LE TOURNAGE

Crédit photo : simone vaccaro
Un tournage réussi est un tournage anticipé et préparé. Anticipé parce que ce n’est pas la veille que l’on va chercher des acteurs, des lieux, des accessoires mais aussi les voitures qui vont transporter l’équipe et le matériel, la nourriture, l’eau…Préparé parce que la vidéo et à plus forte raison le cinéma sont des domaines exigeants. Il ne s’agit pas d’arriver, de poser sa caméra dans le premier lieu qui semble « sympa », d’y placer son cousin et une amie et dire « super on fait un film ». J’exagère je le sais bien…mais on pourrait prendre l’exemple d’une équipe qui part tourner dans un lieu vu uniquement en photo, par exemple. Personne n’a quelques heures pour aller voir le décor dans lequel va se tourner le film ? Irrecevable.
Le tournage en soi, une fois les plans plus ou moins prévus à l’avance (heureusement que rien n’est millimétré ni gravé dans le marbre), est un moment extrêmement plaisant au cours duquel vous réalisez les plans que vous avez imaginés.
Pensez cependant aux autorisations de tournage : partez du principe que lorsque vous tournez dans la rue, au vu et au su de tous, vous avez besoin d’une autorisation de tournage. Adressez vous à la Préfecture, au commissariat et à la mairie de l’arrondissement.
NB : la police ne peut pas saisir votre matériel si vous êtes trois et que vous ne tournez pas sur pied.
LE MONTAGE ET L’EXPORT
Ce qui donne le rythme au film ou à la vidéo est bien plus la façon dont les plans s’enchainent que les plans eux mêmes. Le montage est une phase primordiale, au moins tout aussi importante que le tournage, alors ne la négligez pas.
J’ai constaté que beaucoup d’apprentis-cinéastes pensent savoir monter mais en réalité ce n’est pas tout à fait le cas car c’est bien plus difficile qu’il n’y paraît. Je vais vous donner quelques conseils concrets et non exhaustifs qui vont vous faire gagner du temps et éviter ce look amateur peu flatteur des vidéos qui inondent Youtube.
Pour approfondir vos connaissances, nul besoin de lire des dizaines de livres sur le sujet, il suffit de regarder des films (en prenant des notes, sinon cela ne sert à rien) en se focalisant sur le montage (rythme, transitions, façon dont les plans s’agencent, pourquoi tel plan arrive à tel moment, pourquoi il dure tant de temps…), puis réfléchir à ce qui a motivé le monteur à chaque instant. Cela est d’ailleurs valable pour tous les autres domaines (scénario, lumière, musique etc.)
- Bannissez les transitions-effets du genre tourné de page, rotation 3D, volet, iris, recouvrement par le coin etc. Mieux vaut un bon vieux fondu enchainé bien placé plutôt qu’une transition de ce genre utilisée à foison par les monteurs amateurs. Cela décridibilise grandement votre projet.
- Le montage repose aussi sur ce qui se passe entre les plans car les coupes (“moment” qui sépare les plans) ne sont pas toutes ressenties de la même façon. Faites attention aux ruptures trop brutales au cours d’évènement qui sont sensés s’enchainer et aux coupes trop douces qui doivent séparer des évènements plus marquants.
- Le rythme est la vitesse d’enchainement des plans reposent aussi sur la valeur des plans (gros plan, plan large par exemple) et le mouvement à l’intérieur du plan. Anticipez donc au moment de la prise de vue si vous souhaitez un rendu dynamique spécifique.

Crédit photo – m4tlk
Le montage est une activité chronophage. Gardez un œil sur votre montre, optimisez votre espace de travail et gérez le temps d’export. L’export est le fait de transformer votre travail de monteur (coupes, transitions, titre, générique etc) en une vidéo.
Voici les formats numériques les plus courants qui sont compatibles avec Youtube et utilisés par les logiciels de montage gratuits: .wmv, .avi, .mp4, .mov
Pour conclure, je vous rappelle que la vidéo prend énormément de place sur vos disques durs (comparé à la photographie, même en RAW) alors ne vous laissez pas surprendre en ne prévoyant pas assez de cartes lors d’un tournage ou pas d’ordinateur portable pour vider la mémoire interne de votre appareil de prise de vue. Idem lors du montage, un ordinateur déjà rempli ne pourra pas encaisser des gigasoctets de rushes!
Nous arrivons à la fin de cette article, si vous avez la moindre question , n’hésitez pas à la poser dans les commentaries
Thibault