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Coucou les amis,
Aujourd’hui j’ai décidé d’aller loin (très loin même) et de traverser l’atlantique à la découverte d’un excellent photographe canadien : Eric Coté : il a un blog “photo” et un blog culinaire !
Eric est vraiment actif sur le net et j’apprécie beaucoup son travail, cet échange va vous apprendre énormément de choses et vous permettre de découvrir son univers.
Je partage tout cela avec vous bien sur, sans plus attendre
Salut Eric, peux tu te présenter brièvement aux lecteurs du blog ?
Quel âge as-tu et comment t’es venu cette passion pour la photo ?
J’ai 45 ans et j’ai toujours été passionné de photo. Mon père aimait bien la photo et mon frère aîné, plus vieux que moi de 8 ans, était photographe amateur et aimait beaucoup l’ornitologie. Il était abonné à une revue photo et dès qu’il l’avait terminé, je la parcourais aussi.
Je devais avoir 12-13 ans à l’époque. J’ai commencé sur un Instamatix et sur un 126. J’ai eu mon premier appareil photo à moi à l’âge de 17 ans. Un Canon 35mm tout automatique (point & shoot). C’est en 1990 que je fais le saut dans la cours des grands avec mon premier réflex, un Yashika. Cet été là, j’achète également de l’équipement pour développer mes photos et je me fais une chambre noire dans ma salle de bain.
Beaucoup de souvenirs et de plaisirs de ces années à développer mes photos. Lors de la naissance de ma fille, en 2003, j’ai fait le saut vers le numérique avec un Point & shoot Canon que je conserverai moins de 6 mois. Je n’étais tout simplement pas capable de m’adapter au « shutter lag » qui était vraiment atroce à cette époque. Donc, à l’automne 2003, j’achète mon premier DSLR, le premier Rebel numérique. Par la suite, je passerai au XSi puis au 5D Mark II. L’automne dernier, j’ai découvert le merveilleux monde des mirrorless et j’ai acheté un Olympus OM-D E-M5.
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Tu vis au Canada, près de Sherbrooke plus précisément.
As-tu conscience que c’est un pays magnifique et idéal pour la pratique de la photo ?
Le Canada, c’est très grand. Il y a une multitude de paysages complètement différents un de l’autre. Il y a certaines régions où l’immensité des paysages est déconcertante et c’est impossible de rester indifférent.
Je suis un portraitiste avant tout mais c’est toujours plaisant de faire des portraits dans la nature et profiter de ces paysages pour mettre en valeur notre sujet.
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Ton approche est de mettre en valeur le naturel : peux tu nous expliquer un peu, as-tu des astuces ?
C’est l’être humain l’important… pas la technique, pas la lumière, pas l’équipement, mais le sujet devant nous.
C’est donc important de maîtriser ces 3 éléments (équipement, technique, lumière) pour ne plus avoir à y penser et pour pouvoir se concentrer sur la personne devant soi.
Parlez! Apprenez à connaître l’autre. Intéressez vous à ce que la personne fait comme travail, à ses goûts, à ses loisirs. Ça mettra la personne à l’aise et ce sera plus facile d’entrer dans son monde et de faire ressortir le naturel. Si une personne sait que vous vous intéressez à elle et non seulement à votre appareil, elle se laissera aller beaucoup plus facilement.
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Ton univers photographique est orienté famille : nouveaux nés, mariage et cuisine, pourquoi un tel choix ?
Comment arrives-tu à jongler entre les 2 univers ?
Par intérêt. J’aime les gens.
Je vois une photo de paysage superbe et je me dis toujours:
« Hey, ce serait super avec une mariée à cette endroit. »
Ensuite, c’est un cercle qui continue. Tu fais le mariage, tu t’attaches aux gens et eux aussi car tu partages un moment important de leur vie. Ensuite, ils t’appellent car ils attendent leur premier bébé. La roue continue de tourner…
Pour la photo culinaire, c’est un peu la même raison. J’adore cuisiner et manger. Je suis un “foodie”. Peut-être parce que j’ai trop mangé de spaghetti et de pain au beurre d’arachides pendant mes études mais maintenant, j’ai une affection profonde envers la bonne bouffe.
D’ailleurs, si je fais autant de jogging, c’est pour pouvoir manger ce que je veux… hehe .
Ensuite, quoi de mieux qu’une belle photo de bouffe pour vous mettre l’eau à la bouche. C’est aussi un excellent moyen d’apprendre à travailler avec la lumière.
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Une question qui intéresse certains lecteurs : coté matériel peux tu nous faire un rapide brief de ton équipement, et pourquoi avoir choisi CANON ?
Initialement, je suis un gars de Canon tout simplement parce que Nikon n’avait rien d’abordable quand j’ai fait le changement vers le numérique alors je n’ai même pas eu à me poser la question.
Entre vous et moi, il n’y a pas de différence entre les deux: ils offrent de très bons boîtiers et une énorme liste d’objectifs à des prix de plus en plus exorbitants…
L’an dernier, j’utilisais un 5D Mark II (avec un 5D en backup).
Côté objectif:
- un 24-105L en studio
- 14mm f/2,8,
- 35mm f/1,4,
- 50mm f/1,4,
- 85mm f/1,8
- 70-200 f/2,8.
- Plusieurs flash cobra et des flashs studio
À l’automne, j’ai découvert les mirrorless et j’ai fait l’achat d’un Olympus OM-D E-M5. Coup de foudre! La qualité des images produites est excellente et la qualité des optiques est exceptionnelle. Un des gros avantages, c’est le poids qui est si petit comparativement à mon équipement Canon.
J’ai donc commencé à vendre mon équipement Canon et il y a des grosses chances qu’à l’automne, je fasse le changement définitif et complet vers le format micro 4/3. J’ai quelques articles sur mon blog qui expliquent plus en profondeur mon cheminement.
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Tu as un site Web et un blog, est-ce que tu penses qu’aujourd’hui le Web est un espace obligatoire pour tout photographe qui se respecte ?
Je crois que oui. Pour un professionnel, c’est un espace obligatoire évidemment. C’est la carte d’affaires. C’est la façon de se faire connaître et aussi d’être pris au sérieux.
Je n’engagerais jamais un photographe qui n’a pas son site web et dont le site web n’a pas l’air professionnel.
L’autre côté de la question, c’est que comme photographe, amateur ou professionnel, on cherche à montrer nos photos. Comme tout artiste, on crée pour être vu. Les médias sociaux sont très bien pour ça. Facebook et Google +, par exemple, nous permettent de partager nos oeuvres avec les amis, la famille et même le reste du monde.
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Tu es en parallèle formateur sur la technique du Studio, peux-tu nous en dire plus ?
Depuis combien de temps, a qui sont destinés ces cours…
Ça fait longtemps que je me fais demander de faire des formations mais ça ne fait pas longtemps que j’en fais et je n’en fais pas souvent. J’ai aidé beaucoup de photographes à leurs débuts et je suis toujours partant pour une discussion photo/technique en prenant un bon café. J’ai toujours aimé partager mes connaissances.
Monter un cours prend par contre du temps et de l’organisation. Avec ma famille, c’est parfois difficile de trouver ce temps. J’ai par contre beaucoup aimé l’expérience. Il faut dire que j’ai toujours été à l’aise devant les groupes.
J’ai commencé à faire des spectacles de musique à l’âge de 7 ans alors je n’ai jamais connu le trac. J’ai enseigné la musique et les arts martiaux. J’ai été entraîneur de volley-ball. Donc, pour moi, enseigner la photo, c’est naturel.
Le cours sur le studio que je donne s’adresse aux gens qui font déjà du studio et qui veulent se perfectionner.
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Quel est la part de Post Production dans ton travail ?
Est-ce d’après toi un aspect essentiel du travail de photographe ?
Ça fait partie du processus créatif.
Ça me fait toujours rire quand les gens disent qu’ils ne retouchent pas car ils veulent garder leurs photos pures, comme au temps de l’argentique.
J’ai développé mes photos en argentique et je retouchais. Le dodge and burn n’est pas une technique inventée par Photoshop. Ansel Adams était reconnu comme un maître de la chambre noire.
Donc oui, la post-prod est essentielle. C’est une partie de notre style. Chacun y va à sa façon. Personnellement, je ne fais pas de chirurgie plastique en post-production mais je rehausse l’image. C’est une interprétation de ma vision.
Parfois, je vois une photo et elle doit être en noir et blanc dans ma tête. Ça m’arrive de le savoir avant même la prise de vue et parfois, c’est lors du traitement.
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Une anecdote à propos d’une photo ou d’un client qui t’a marqué ?
J’ai photographié un mariage secret. Les mariés n’ont dit à personne qu’ils se mariaient.
J’ai donc été photographe et témoin en même temps. La mariée était gênée de me demander ça mais ça m’a fait plaisir et j’ai toujours un petit sourire quand j’y repense.
C’est fou tout ce qu’on peut partager comme moment avec les clients.
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J’envisage de faire de la photographie une activité en parallèle de mon métier, quels conseils et retour d’expérience pourrais-tu me donner ?
Tout d’abord, ne laisse pas tomber ton emploi principal. C’est difficile de percer le marché et il y a de plus en plus de photographes qui offrent leurs services pour une bouchée de pain. La plupart ne savent pas tous les coûts impliqués en photographie.
Démarre avec un bon matériel de base mais ne t’endette pas pour acheter le boîtier ou l’objectif dernier cri. Quand l’argent commence à entrer, tu peux en garder une partie pour investir dans l’équipement.
N’achètes jamais un objectif parce que tu en as envie, achètes le parce que tu en as besoin.
Charge un montant raisonnable pour tes services et passe par le processus de tout calculer tes frais fixes et variables.
Définis ton champs de pratique et concentre-toi là-dedans.
Évites de t’éparpiller à droite et à gauche vers des choses qui ne t’intéresse pas vraiment.
Mais le plus important, continue de t’amuser et d’y aller par passion.
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Une dernière chose, il y a un détail excellent que j’ai trouvé en lisant ton blog, tu offre des mini-albums en accordéon c’est génial, comment as-tu eu cette idée ?
Malheureusement, l’idée n’est pas de moi. C’est un de mes fournisseurs qui offre le produit et j’ai trouvé ça très bien. J’en ai plusieurs pour ma famille 🙂
Merci beaucoup pour ta disponibilité Eric, et si je suis de passage à Sherbrooke je t’inviterais à manger une poutine avec plaisir (et à faire un footing juste aprés )
J’espère que vous avez apprécié cet échange !
Dites-moi dans les commentaires quel est le conseil le plus utile que vous retiendrez de cet article !
A bientôt
Samir
toutes les photos de l’article sont © Eric Coté
Bonjour,
Et oui, le contact, le rapport avec les gens est essentiel.
Quand un stagiaire attiré par le portrait ou la photo de mariage, me demande quel livre acheter, je conseille toujours « Comment se faire des amis » de Dale Canegie !
Ahah effectivement Patrick « Comment se faire des amis » est un bouquin qui peut servir !
L’important reste vraiment le contact humain, surtout dans la photo de mariage/famille, je pense que des modèles à l’aise c’est la clé d’une belle image.
Amis de la photo Bonjour! De bons conseils, mais pour rendre naturel les photos des personnes, le commentaire est réel mais généraliste.
La photo de la gamine prise de haut m’a surprise. J’avais pour principe de ne jamais photographier un enfant de ma hauteur, parfois je prenais des photos à la hauteur de ses pieds. Si je comprends bien : les règles oui peut être mais l’important est l’expression. Tiens ? je suis pas en train de généraliser ?
Merci Samir.
Salut Ivon, c’est vrai que pour la photo de la petite fille c’est un cadrage étonnant mais je trouve qu’il fonctionne quand même.
Je pense que les règles c’est un bon départ mais il ne faut pas hésiter à tenter des choses originales 🙂
bonne interview, c’est toujours plaisant de découvrir des pro, passionnes.
Par contre ton titre n’es pas un peu racoleur la ? 😉 une ligne et demi d’astuce 😛
Merci ary, je sais que le titre est très « vendeur » mais j’ai beaucoup appris de cet échange c’est pour cela que je le partage sur le blog.
A retenir selon moi :
– Maitriser équipement/technique/lumière pour se concentrer sur l’humain
– S’intéresser et s’attacher aux gens est le meilleur moyen de se constituer un petit « réseau » de modèles
– L’importance d’avoir un blog pour exposer ses images et se donner de la visibilité
– Ne pas partir dans une course à l’équipement
– Étudier l’alternative « mirrorless » aux équipements reflex
– Ne pas délaisser la post-production
– Rester passionné !
J’invite aussi tout le monde à consulter le site d’Éric, il partage pas mal d’articles intéressants lui aussi 🙂
bonjour,
je voudrai un petit conseil avec vous. je suis une passionnee de la photo. j’ai un canon 7 D avec un objectif 18-200. je ne suis pas satisfaite de cet objectif que je trouve qui deforme bcp les photos. je voyage pas mal et je n’aime pas trop m’encombrer de plusieurs objectifs, donc je voudrai m’en acheter un qui me permette de faire un peu de tout.. a savoir j’ai aussi un 35 mm 1.4 et un 10-22 mm. jQue me conseillez vous. es ce qu’un 24-105L en vaut la peine ou un autre ?
Merci d’avance de votre precieux conseil.
Ce faire plaisir et ne pas s’endetter pour faire des progrès en photographie. Voilà de sages conseils. Se concentrer sur l’humain pour rendre la photo vivante. Par contre, effectivement il n’y a pas trop de conseils pratiques et d’exemples. Ce sera pour bientôt sans doute ? Merci pour ce partage. A bientôt
Oui babeth, pour ce qui est des aspects plus « techniques » et profonds je prévois une série d’articles.
L’idée ici est de faire découvrir le travail d’un professionnel et son expérience, c’est toujours bon à prendre (et rassurant pour les débutants)
bonjour ,
rien na dire ,très bonne article , le contact reste vraiment essentiel merci pour tous samir